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L’identité du développement riverain caractérise le projet.

 

 

 

Principe de développement

 

Le caractère historique du vieux port et du centre historique qualifie l’espace riverain et personnalise l’endroit.  C’est pourquoi les nouveaux développements intègrent l’existant et, déjà dans les prémices du projet de l’architecte, la conservation des édifices du secteur est exécutée de manière à maintenir les traditions locales. L’architecte étant lui-même génois apporte probablement plus de cohérence à ce niveau et une acceptation plus facile de la part des habitants.

 

Le choix d’un landmark vient aussi amplifier cet aspect identitaire, autant du côté des touristes que des locaux. Le BIGO fut créé dans le but de devenir un symbole et une icône architecturale qui donne une image forte à Gênes.

 

Bref on la qualifie comme suit : «la piazza moderna della città millenaria» (La place moderne de la ville millénaire), preuve qu’elle s’est intégrée à son contexte au cours des vingts  dernières années. 

 

Les usages incorporés dans le projet activent l’espace riverain.

 

 

 

Renzo Piano a choisi d’implanter un programme permettant des points d’attractions le long de la rive pour définir des destinations spécifiques. Le grand espace ouvert ainsi que les aires récréatives deviennent polyvalentes et permettent diverses fonctions au fil des saisons comme par exemple, des spectacles, des concerts, des foires, des marchés et même une patinoire sous la grande toile durant l’hiver.


La mixité dans cette zone vient définitivement créer l’activité urbaine. On y retrouve une haute densité de bâti résidentiel, des commerces, des attractions touristiques mais aussi une des fonctions primordiales du secteur, la marina. Elle engendre une activité constante dans le port puisqu’elle accueille chaque année plus de 250 bateaux, autant à voile que de grand luxe.  

L’accessibilité engendre l’activité.

 

Les modes de transports pour y accéder sont variés et intégrés puisque le port est aménagé de façon à être connecté à la ligne de métro et à celle des autobus. Des parcours par bateau sont aussi possibles en directions de villages avoisinant. Cette accessibilité contribue donc à l’intensité de l’activité portuaire.


Le vieux port devient, par l’entremise de cette diversité d’usage, très public et ce pour divers types d’individu et diverses classes sociales. On y rencontre par exemple le touriste qui profite de la vue, l’enfant allant à l’aquarium, le local qui prend le soleil peu présent dans le centre historique, l’immigrant qui vend ses produits exotiques, le propriétaire d’un yacht, etc.

Le caractère environnemental et l’accès à l’eau est l’assise du projet.

 

La gestion du développement influence le succès de requalification de la rive.

 

La requalification d’un espace riverain est bien sûr un processus graduel; il est, d’autant plus, normalement plus facile de tester les aménagements en place et d’ajuster les étapes postérieures selon les conclusions tirées. Le cas de Gênes en est un exemple en se développant sur presqu’une décennie mais plutôt en raison d’une gestion et d’un financement changeant. En principe, il faut impliquer les acteurs de sorte qu’ils s’investissent dans sa gestion à long terme pour maintenir les activités et les développements futurs. Comme expliqué précédemment, le problème financier que causa l’Expo ’92 créa une brisure dans cette gestion en délaissant quelques années le projet. Étant un projet datant déjà de vingt ans, il est possible de remarquer que ces obstacles n’ont pas condamnés le projet ainsi que cette section du port au fil des années car sa gestion de la dernière décennie lui a redonnée son activité initiale. Elle appartient depuis 1995 à la Société Porto Antico, composé de la ville, la chambre des commerces et l’autorité portuaire, et ont des objectifs et initiatives de développement à long terme qui ont la capacité d’activer ce secteur de la ville pour les années à venir.

La richesse de la région ligurienne est sa proximité à la mer et la vie dans la région est tournée vers celle-ci. Les activités en relation avec l’eau sont donc mises de l’avant. Il y aménagement des quais qui eux permettent : L’arrimage de bateaux, une relation directe entre l’aquarium et sa fonction, une aire de promenade et de repos, même une discothèque flottante à aire ouverte.


Dans une perspective écologique, le projet de 1992 ne possède aucune grande considération envers la qualité de l’eau, la faune, la flore ou l’imperméabilité du site à l’eau, peut-être en raison de l’époque dans laquelle il fut érigé et de l’actualité de cette considération environnementale. Toutefois, Renzo Piano est appelé présentement à une nouvelle requalification du port se concentrant cette fois à la connexion entre le vieux port et les autres secteurs du port. Dans ce projet encore en évolution, il y a déjà intégration de cette considération car l’architecte amène dans sa proposition une nouvelle forme d’énergie portuaire renouvelable qui consiste en un «barrage éolien». À suivre…

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